Ici, il ne dit pas moins qu'Eisntein et Baruch Spinoza, et il y a un appel du pied à François 1er et Leon XIV
LA VIE NE MEURT PAS, ELLE SE TRANSFORME.
La Vie, la Mort, l’Éternité demeurent les constitutifs fondamentaux de l’angoisse humaine, nécessitant des approches analytiques profondes. L’histoire universelle regorge de multiples architectures philosophiques et théologiques qui témoignent des efforts intellectuels méritoires pour la compréhension de ces réalités contraignantes. Il n’y a pas de doute que les perceptions individuelles ou collectives de ces éléments caractéristiques de la réalité humaine impactent de façon définitive toute l’existence personnelle et communautaire.
Les grands courants sociaux, politiques et religieux sont le plus souvent les expressions, les concrétisations de ces conceptions premières sur la vie, la mort et l’éternité. Dans des réflexions antérieures, la relation consubstantielle entre l’idée du divin et la vision de l’humain a été clairement établie. Les divergences notoires relevées bien souvent entre les diverses communautés humaines sont essentiellement le fruit consommé de leur culture singulière et de leur cosmogonie propre. En général, ces dernières comportent des orientations extrêmes, ne tolérant aucune accommodation.
Les exubérances contemporaines qui sont l’expression de nos divergences séculaires, exigent des considérations flexibles et innovatrices, capables d’un rééquilibrage indispensable de nos conceptions sociétales. D’où la nécessité d’une mise en commun de nos intelligences, pour parvenir à une vision rationnelle et une gestion plus équitable de nos communautés. Dans cette démarche de reconstruction, ce qui importe le plus ce n’est pas ce qui est écrit (les dogmes, les constitutions, les contrats, les règlements), mais de préférence la clairvoyance, la confiance, la cohérence et la stabilité.
La vie ne meurt pas, elle se transforme. Elle se transforme et s’éternise à travers une spirale énigmatique de mouvements positifs et négatifs, de succès et d’échecs, dans une suite ininterrompue d’épanouissement et de désenchantement. Comme les vagues puissantes qui naissent de la mer et disparaissent dans leur immensité maritime première, la Création, sous toutes ses formes, suivent le même schéma.
L’exemple le plus évident et le plus commun est celui de l’eau. L’heureuse combinaison de l’hydrogène et de l’oxygène (H2O) se pérennise de façon extraordinaire à travers diverses transformations particulières et visibles, telles, : liquide, vapeur, nuage, glace, pluie, sève, urine, jus de toutes sortes, etc. Les biologistes ne cessent de découvrir et de mettre en évidence les merveilles inimaginables du corps humain, avec ses multiples et divers systèmes organiques, ses innombrables cellules étonnement intelligentes et coopératives. Le Dr. J-B Luc Charlot en témoigne dans son excellent ouvrage : « Comprendre le monde à travers la Biologie ».
‘’ Rien ne se perd, rien ne se crée, tout transforme. » déclare Lavoisier.
‘’L’être humain n’existe pas par lui-même ; il est un élément singulier, une combinaison d’atomes, l’expression unique d’une conscience universelle en voyage vers une réalité une et éternelle, la divinité’’. La mort est une illusion ; nous sommes participants à un projet continu’’.
Telle est l’étonnante démonstration du philosophe juif Baruch Spinoza dont l’exclusion et la condamnation furent les pires malédictions prononcées par l’orthodoxie juive de l’époque.
Ce jeune penseur ‘’anathémisé’’ a esquissé une surprenante anatomie du Pouvoir religieux avec une précision chirurgicale. Son approche rationnelle de l’humain, de la spiritualité, de la divinité et du message chrétien en général, contredit bien des récits mythiques qui ont alimenté les échafaudages dogmatiques des grands mouvements religieux prétendument révélés. ‘’On ne peut nous révéler ce que nous possédons déjà’’. Le divin est en nous, dixit Jésus.
Pour ma part, à l’instar de toute personne obsédée par ce besoin inné d’une bonne compréhension de notre réalité humaine, et dans un effort permanent d’intégrité intellectuelle, j’ai fouiné dans diverses cavernes de la connaissance, dans les Écritures saintes comme dans les démarches philosophiques qui ont fait école. C’est ainsi que j’ai compilé un certain nombre de réflexions dont je prends occasion pour soumettre quelques bribes fort peu orthodoxes à la sagacité de mes lecteurs.
« Si l’on se réfère aux différents livres réputés sacrés par le simple fait qu’ils parlent de Dieu qui est présenté comme base essentielle de leur inspiration, on est littéralement assailli par une pléiade d’images, d’appellations, de qualificatifs pour essayer de définir l’Etre Suprême. Le dénominateur commun de ces exercices d’appréhension du divin est le fait qu’ils aboutissent le plus souvent, il y a là rien d’étonnant, à des caricatures de l’humain poussées à l’extrême, En un mot, c’est simplement de l’Anthropomorphisme au service de la Théologie
En effet, toute définition, si sublime soit elle, demeure une caricature, une réduction ou une vision limitée et malheureuse de la réalité définie. Ceci est sans doute vrai pour toute entité humaine et encore plus vrai pour ce qui concerne Dieu. A titre d’exemple, je peux me définir sur le plan légal comme « citoyen haïtien », c’est-à-dire, un élément social originaire du pays d’Haïti, avec tous les droits et prérogatives que confère ce titre ; avec également toutes les caractéristiques positives et négatives, les particularités physiques et culturelles liées à cette identité : déterminismes, valeurs, limites, tares…
Je ne saurais nier cette identité, mais en fait, en réalité, je suis plus, beaucoup plus que cette catégorie dans laquelle m’enferme cette définition. Après réflexion, je peux affirmer que je suis, comme tout humain, un être en perpétuelle évolution, un être dynamique toujours en devenir, et à la limite « un être sans frontière ». A ce moment, il me revient à l’esprit cette fameuse recommandation de Jésus, le Prophète de Nazareth : « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. » En d’autres termes : Soyez Dieu : Dieu, dans sa dimension toute-puissante certes, mais surtout à travers son expression compatissante et son visage d’amour. Cette précédente réflexion m’a servi d’inspiration pour la composition de cette pièce poétique qui décrit ce merveilleux dialogue de l’homme avec Dieu.
EGO SUM
Mon cœur est en émoi et mon âme soupire ;
Te connaître, Seigneur, est mon plus grand désir.
Dis-moi, ô Dieu très bon,
Dis-moi, quel est Ton nom?
“Ego Sum, Ego Sum. Je suis qui Je suis…
Je suis l’Alpha et l’Omega ;
Je suis le Tout et l’Infini.
Je suis le Verbe, Je suis l’Esprit,
Le Père et le Fils à la fois.”
“Ego Sum, Ego Sum ; Je suis qui Je suis…
Je suis Sagesse, Je suis Folie.
Je suis le Cœur, Je suis l’Amour ;
Je suis l’Ami de tous les jours ;
Je suis la Mort, Je suis la Vie.”
Mais moi, je suis juste un homme.
“Ego Sum. Ego Sum; Je suis qui Je suis…
Je suis la Coupe et le Pain blanc ;
Je suis le Prêtre et l’Oraison.
Je suis Samba et la Chanson,
Bouche et Parole en même temps.”
Mais moi, je ne suis qu’un homme.
“Ego Sum. Ego Sum; Je suis qui Je suis…
Je suis la Source et le Ruisseau;
Je suis le Sage et le Prophète.
Je suis la Tombe et le Berceau;
Je suis la Muse et le Poète.”
Et moi, je suis un homme.
Mais de par Ton Amour, je deviens tout cela ;
Parce qu’à Ton Image,
Un jour Tu me créas.
La Bible, référence première de la doctrine chrétienne, regorge de dénominations et de titres, régulièrement utilisés pour faire référence au Dieu d’Abraham, de Jacob, de Jésus-Christ. Quand ce Dieu n’est pas potier, magicien, roi, juge, berger, le roc, le bouclier, chef d’armée, et cætera, tel que décrit dans l’Ancien Testament, il devient, avec l’arrivée de Jésus : le Bon Pasteur, le Boulanger, le Père, le Maître, le Seigneur, le Juge Suprême. Ces images attribuées à Dieu ne restent pas au stade de simples symboles, mais revêtent aussi bien les qualités que les défauts de ces personnages terrestres auxquels Dieu est identifié. Dans ces conditions, on parle aisément de Dieu Vengeur, Dieu Jaloux, Dieu Juge, Dieu qui se réjouit, qui est offensé, qui se fâche, qui combat, qui se repose, qui punit et qui tue.
L’apôtre Jean est parvenu à une définition plus abstraite et un peu plus englobante de l’essence divine ; il écrit, entre autres, dans son Evangile : « Dieu est Amour ». En proposant cette définition, l’apôtre nous conduit sur un sentier assez positif qui ne nous est pas totalement étranger en tant qu’humain.
En effet, même de façon imparfaite, nous expérimentons l’amour, ce sentiment très puissant qui nous pousse à aller au-delà de nos limites humaines et de nos tendances égocentriques, pour parvenir même à sacrifier en son nom ce que nous avons de plus chère, notre existence. « La meilleure preuve d’amour, dit Jésus, est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »
En résumé, il importe de bien comprendre que l’humain est intimement lié avec le divin qui se manifeste de façon tengible et spécifique à travers toute sa création, et ce, d’éternité en éternité. Alleluia ! Ayibobo ! GTG/ juillet 2025