SI LE DIABLE N’EXISTAIT PAS... !
propagantistesCe vocabulaire dangereusement religieux et fatalement immoral a formaté depuis fort longtemps aussi bien la démarche évangélique des missions chrétiennes et musulmanes que la politique expansioniste des puissances colonisatrices. En effet, il est de plus en vue évident que le ‘’Diable ‘’ a évincé littéralement son rival ‘’Dieu’’ tant dans les sermons pastoraux qu’à travers les discours propagandistes des conquérants de tous poils.
D’aucuns sont familiers de cette sentence légendaire de Voltaire qui proclamait : ‘’Si Dieu n’existait pas , il faudrait l’inventer’’. Cette déclaration avait pour objectif de souligner le caractère utilitaire de l’entité divine pour garantir la soumission des croyants et le maintien de l’ordre social. Dans la même veine, cette nouvelle référence adulée sur l’existence réelle ou farfelue du Diable, est une arme très utile dans l’arsenal rhétorique des divers envahisseurs.
Dans les multiples guerres qui ont saccagé l’exitence humaine au travers des siècles, il fallait préalablement créer un ennemi, inventer un axe du Mal, identifier des suppôts de Satan, des boucs émissaires pour légitimer toute intervention militaire ou nombre de croisades religieuses. Cette inconcevable démarche de justification est mise en place pour donner bonne conscience aux intervenants et aussi pour amadouer le troupeau des citoyens, plus naifs qu’inquisiteurs. La diabolisation préventive de l’ennemi à envahir est une stratégie de guerre, truffée de mensonges et de condamnations fortuites. C’est la façon la plus usitée de cacher les objectifs réels de domination et d’exploitation.
Si l’ignorance et la naïveté des peuples ont facilité aux temps anciens ce recours ridicule aux diables, les utilisateurs militaires ou religieux se retrouvent aujourd’hui ‘’les culottes baissées’’ face aux grandes capacités des nouveaux réseaux d’information et, par voie de conséquence, à l’intelligence critique des populations. L’exploitation éhontée des ressources africaines, le démantèlement sauvage du Moyen Orient, l’avilissement planifié de l’épopée haïtienne provocatrice de l'éclatement du système esclavagiste, le génocide inimaginable des Palestiniens, toutes ces aberrations ont été cautionnées par ce recours au diable qu’il faut absolument éradiquer, comme pour Amalèk et ses descendants dans la Bible.
‘’Liberté, Liberté, que de crimes ne commet-on pas en ton nom’’ ?
Hélas ! Si le Diable n’existait pas, ils l’ont bien inventé.
Et pour cause !
GTG/ janvier 2025