RECOLONISATION !
ASSISTONS-NOUS À UN RETOUR À LA CASE DE DÉPART ?
Quoi penser de cette interrogation ?
- Fantasme d’une population apeurée subissant tragiquement les atrocités de gangs lourdement armés dans un pays mis sous embargo
- Théorie du Complotisme mise au compte d’intellectuels en mal d’un Patriotisme hors de saison, évoquant l’autodétermination des peuples
Ou bien
- Hégémonisme de plus en plus évident sous couvert de Politique subtile d’Universalisme, basé sur la Démocratie pour tous, avec seul et unique critère des élections-sélections
- Invasion pure et simple comme au temps maudit de la Colonisation avec des visées prédatrices sous prétexte d’intervention d’aide humanitaire
En vérité, les faits parlent d’eux-mêmes. Après de multiples tergiversations stratégiques, des mises en place convergentes, une politique de propagande insidieuse, ‘’les Blancs débarquent’’ ou plus précisément, les Blancs atterrissent avec leurs batanclans pour finaliser leur plan, sans aucune retenue d’ordre diplomatique, ni aucune crainte de désapprobation officielle ou de manifestation populaire. Des Ambassades et autres institutions étrangères interviennent de manière désinvolte dans toutes les décisions nationales ; elles sont en territoires conquis.
Nos ‘’gentils membres’’ du Conseil Présidentiel, non seulement n’ont guère les moyens de leur politique théoriquement affichée, mais pire encore font montre d’une indécence et d’un infantilisme répugnants qui manifestent clairement leur mépris pour la misère effrayante des populations assiégées.
Ce fameux scénario n’est pas nouveau dans l’univers géopolitique contemporain. On le retrouve en effet dans la politique étrangère des puissances prédatrices face aux pays du Moyen-Orient comme ceux de l’Afrique et de l’Amérique latine. Le Niger, le Mali, le Burkina Fasso, la Lybie, l’Iraq, le Yémen, le Vénézuéla et bien d’autres ont connu le même sort que notre Haïti, devenue cobaye de l'impérialisme.
Nos récentes blessures infligées par les missions de paix de l’ONU ne sont pas encore cicatrisées que déjà nous devons faire face à des frustrations, des humiliations, des manques évidents de respect, des gestes flagrants de paternalisme et de condescendance, même si nos responsables nationaux se prêtent volontiers à ces indécences ‘’des amis d’Haïti’’. Ce ne sont pas là des fantasmes, encore moins des allusions fantaisistes de citoyens haïtiens déphasés. Il ne fait plus de doute; le réel crève les yeux.
Avec un tel spectacle, quel avenir pour le pays de Bookman, de Toussaint, de Fatiman?
GTG/ mai 2024