LE CARREFOUR DE L’INÉLUCTABLE ?
Autrefois, on répétait souvent que ‘’l’habit ne fait pas nécessairement le moine, mais aide sans nul doute à le reconnaitre’’. Aujourd’hui, le moine est méconnaissable avec ou sans sa soutane ; même les homélies dominicales perdent de la hauteur, pour s’embourber dans des considérations de bas étage, incompatibles avec la dignité liturgique. Il est inconcevable que des apôtres incontestés du Mouvement des Droits de l’homme aient supporté l’esclavage et la colonisation tout au long de ces années dites de lumière. Les atrocités de notre temps dépassent tout entendement et défient le simple bon sens.
En effet, on ne peut s’empêcher de se demander comment se fait-il que les plus fins cerveaux de l’intelligentsia mondiale, que les détenteurs des grandes connaissances régissant l’Univers, que les bénéficiaires de la conscience universelle n’arrivent point à supplanter tous ces génies du mal qui prennent notre Humanité en otage. « Ce qui m’effraie le plus, s’indigne Martin Luther King, ce n’est pas l’oppression des méchants, mais l’indifférence des gens de bien. » « Il n’est pas nécessaire d’être méchant pour faire le mal ; il suffit bien souvent de ne rien faire », nous dit Gandhi.
Par ailleurs, il est étonnant de voir avec quelle facilité le règne de la haine et de la méchanceté s’installe allègrement dans pratiquement toutes les avenues de l’existence humaine. Le monde perd de plus en plus ses repères dans sa recherche du bien total, pour laisser libre cours au déferlement du vice et de l’indécence. Le Mouvement wokiste, avec son rejet systématique de toutes considérations d’ordre éthique, semble s’installer sans aucun ménagement.
Le vrai combat de l’humain se situe à ce niveau de conscience entre le bien et le mal, entre ce désir profond de sérénité, d’harmonie, d’authentique solidarité, et l’obsessionnelle tentation à l’égoïsme, à la domination et à la perversion sur toutes ses formes. Le Prophète de Nazareth avait-il raison de se demander s’il trouvera encore un peu de foi à son retour ? C’est sans nul doute la grande question de l’heure. Sommes-nous au Carrefour de l’INÉLUCTABLE ?
GTG/ décembre 2023