Prof. Gérard Gène, Montreal.
Le Conseil National de Transition devrait se fixer deux objectifs essentiels :
- 1) La priorité des priorités : PACIFIER LE PAYS.
- 2) Réaliser rapidement des élections crédibles.
Les membres de ce Comité doivent avoir à l’esprit qu’ils n’ont, ni les ressources nécessaires, ni le temps, ni les provisions légales et constitutionnelles pour réaliser quoi que ce soit d’autre. C’est l’essence même de l’accord que l’on retrouve dans l’article premier : « Cet accord vise à créer les conditions de la stabilité nationale, en vue du retour à la normalité constitutionnelle et de la restauration de l’ordre démocratique. » Ainsi donc, tous les projets et les programmes élaborés par le CNT, doivent être remis au prochain gouvernement pour exécution. Rien de plus.
Le CNT ne doit pas rechercher l’unanimité au cours de ses délibérations, mais plutôt la majorité simple pour faciliter le processus de son agenda. Il en est de même pour l’Organe de Contrôle de la Transition, qui est composé de 23 membres.
Un point fondamental n’a pas été abordé. Qu’en est-t-il du Premier ministre Ariel Henry ? S’il veut s’accrocher au pouvoir pour ne pas être rattrapé par la justice, il deviendra un véritable boulet aux pieds des membres du CNT.
Le Comité de suivi se donne pour tâche de rechercher l’approbation du peuple. C’est une démarche inutile et vaine. Ce peuple, déjà traumatisé et abruti par des tragédies et des difficultés sans nombre, n’attend que des actions concrètes pour changer l’ordre des choses. Ce changement pour le mieux, viendrait-il du diable en personne, il l’accepterait avec reconnaissance et empressement.
L’énoncé de l’article 13 doit susciter une profonde réflexion. Si des agents exécutifs intérimaires sont nommés dans toutes les communes, quel sera le sort de ceux-là qui sont déjà là, et qui n’auraient pas vu sans doute la couleur de leur chèque depuis plusieurs mois ? Les membres du CNT, ne sont-ils pas sur la voie d’une épouvantable injustice ? La question est d’importance.