PAYS - FEMME DE MES RÊVES
Je t’aime, ô mon pays.
Je t’aime, je te désire.
Je te renifle par toutes les narines de mon corps.
Je t’aime, ô mon pays, comme on aime une femme.
Je voudrais t’embrasser,
Te caresser,
Te prendre ;
Mais ton corps polygame sent la sueur
Et sue du sang…
Ils ont couché mon peuple dans l’indicible nuit
Et labouré son sein de leurs mains criminelles.
J’irai au fond de toi quêter mon innocence,
Ma grâce originelle,
Pour parler sans pécher
Au banquet des paroles
Que psalmodient tes fils sur une partition neuve.
Pour le nouvel hymen,
Je te veux neuve.
Pour le nouvel hymen,
Je te veux vierge,
Pays Femme de mes rêves…
Ton Gui/ Mai 1968