Il n’y a pas de doute, l’ère de la civilisation occidentale est définitivement à son déclin ; les signes y relatifs sont de plus en plus évidents. Cet effondrement progressif est concomitant au réveil retentissant des populations exploitées dans le cadre de cette domination écrasante et de cette spoliation sauvage, sous couvert de civilisation et de rédemption.
Ironie du sort : ce sont maintenant les ‘’sauvages’’ qui se retrouvent dans l’obligation morale et en toute convivialité de prêter main forte à ces ‘’civilisés’’ pour que les valeurs universelles de Bonté, de Vérité et de Beauté puissent reprendre place sur la Terre des Humains. Cette démarche ‘’d’humanisation à rebours’’ s’impose par la force des choses ; elle s’installe lentement mais sûrement dans cet univers délabré et moribond du monde matérialiste inconsistant. En effet, il est encourageant de constater la présence et l’influence positive et grandissante des expatriés du Tiers-Monde par rapport à ces sociétés modernes capitalistes où l’humain perd littéralement ses références fondamentales.
L’être humain, tel que nous le comprenons dans son essence, à travers sa ‘’signifiance ontologique’’, ne saurait se suffire et s’accommoder d’un formatage aussi pervers que dégradant. D’aucuns soutiennent que le grand malheur de l’Afrique est précisément sa rencontre avec l’Europe conquérante. D’un autre côté, notre chère Haïti se porterait beaucoup mieux, affirment plusieurs, sans sa dangereuse proximité avec ‘’l’Amérique toute-puissante’’.
‘’Sauver Haïti, Sauver le Monde’’, voilà la vision ambitieuse mais fort compréhensible d’une mouvance subtile et impactante concoctée par des intellectuels d’horizons divers en vue de faire face à la dégradation évidente du réel occidental et de son agenda dévastateur. Ce retour bienveillant de l’ascenseur répond donc à une nécessité inhérente à l’évolution effective de l’Humanité, dans sa grande et riche diversité. Puisse-t ’il en être ainsi.
GTG/ juin 2024